Une croissance internationale
Quand Gerard Adriaan Heineken meurt le 18 mars 1893, son épouse, Marie Tindal lui succède jusqu’en 1914. La société vend alors 300 000 hectolitres de bière par an soit 30 % de plus qu’au début du siècle. Son fils, Henry Pierre Heineken, reprend la société en 1914 avec l’intention d’étendre les activités de l’entreprise : il acquiert la brasserie Léopold de Bruxelles en 1917.
L’entreprise commence à s’internationaliser en 1931 avec une coentreprise et crée la Malayan Breweries Ltd à Singapour, avec Fraser & Neave, coentreprise qui deviendra en 1990 l’Asia Pacific Breweries, deux ans après l’inauguration de la première ligne d’embouteillage à Rotterdam. Heineken est alors l’un des premiers brasseurs à livrer aux pubs et débits de boissons la bière en bouteille. Dans les années 1930, Heineken ouvre également des brasseries au Congo belge, puis à Java ou encore en Égypte.
La marque Heineken s’exporte à l’étranger dès 1929, ses brasseries hollandaises se dotent de lignes d’embouteillage, et agrandissent leurs unités de production, afin d’assurer la qualité et la pérennité des exportations.
En 1932, Heineken ouvre une brasserie pilote à Rotterdam, permettant au laboratoire de la société de tester les résultats de ses propres activités de recherche.
En 1933, grâce à l’importateur Leo van Munching, la Heineken sera la première bière étrangère à débarquer aux États-Unis à la fin de la prohibition, le 11 avril 1933. Le New York Times affiche dans ses colonnes : « la première cargaison d’importation légale de bière depuis treize ans est arrivée. Il s’agit de la bière Heineken ». Leo van Munching était steward pour une ligne de croisière Pays-Bas-Amérique lorsqu’il a persuadé la famille Heineken de lui permettre de représenter leur bière aux États-Unis après l’abrogation de la Prohibition.